PARIS LE JOUR, PARIS LA NUIT
Est-ce si délicat de poser des questions ?
Je voudrais tant le faire pourtant je n’ose pas.
Tu maintiens l’amitié avec obstination ;
J’hésite, avec pudeur, à faire le premier pas.
La flamme d’une bougie s’élève, indifférente,
Sur fond Baden Powell déchirant le silence.
J’ai mal à ma gaieté; faudrait-il que je mente ?
La route que je suis n’est pas à double sens...
Paris le jour, Paris la nuit,
Où tu te perds, où je me noie.
Je vis à l’ombre de ma vie
Et face à moi il n’y a que moi.
Paris la nuit, Paris le jour,
Je nage entre mon cœur et toi,
Sans une bouée de secours,
Et face à moi il n’y a que moi.
Est-ce si délicat de briser des barrières ?
Mon coeur à marée basse n’aurait pas ce courage.
Je voudrais tant pouvoir revenir en arrière.
Tu a brouillé les cartes, j’écris sur d’autres pages.
Les pleurs de la guitare s’égrennent dans l’espace.
Baden Powell est triste, je crois qu’il se fait tard.
Il reste du café dans le fond de ma tasse
Et du chagrin sucré au fond de mon regard...
Paris jour, Paris la nuit...
Nina Padilha © Paris, bords de Seine, 1978
L'enregistrement est minable mais cela reste un bon souvenir !
Paris jour et nuit